Monographie
L'impôt du sang : le métier des armes sous Louis XIV / Hervé Drévillon
Type de contenu
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Type de support
- Volume
Titre(s)
- L'impôt du sang : le métier des armes sous Louis XIV / Hervé Drévillon
Auteur(s)
Publication
- Paris Tallandier DL 2005
Description matérielle
- 1 vol. (526 p.) : tabl., cartes, couv. ill. en coul.; 22 cm
ISBN
- 2-84734-247-8
EAN
- 9782847342475
Note sur les bibliographies et les index
- Bibliogr. p. [485]-518. Notes bibliogr. en fin d'ouvrage. Index
Résumé ou extrait
- Longtemps, le métier des armes est resté l'affaire des mercenaires et de quelques ambitieux qui, comme d'Artagnan, avaient assez de chance, de patience et de valeur pour mériter la faveur du roi. Mais lorsque Louis XIV secondé par Louvois entreprit de proportionner l'appareil militaire à ses ambitions, il fallut multiplier les régiments et mettre sur pied une armée permanente. L'engagement dans la carrière militaire cessa alors d'être le privilège de quelques-uns pour devenir, à la fin du règne, le lot commun de 20 000 officiers. L'administration de cette armée gigantesque exigea l'application de procédures et de principes nouveaux. Comment, à l'école de la guerre, la monarchie apprit-elle à concevoir les bases encore fragiles d'un véritable service public rendu au roi et à la nation ? Comment, de leur côté, les gens de guerre firent-ils cet apprentissage ? Une culture nouvelle avec ses exigences de discipline, d'économie et d'exactitude prit place parmi les traditionnels idéaux guerriers, pour former l'archétype du parfait officier, aussi ponctuel que courageux. Or c'est dans l'univers social des gentilshommes, a priori le plus rétif à l'égalitarisme niveleur et à la docilité, que s'enracina cette éthique du service dont notre fonction publique est - ou devrait être - l'héritière. Au terme de ce processus d'acculturation, l'honneur noble finit par intégrer la loi du mérite. Non sans soulever quelques paradoxes. Car c'était parfois au nom du service que certains officiers prenaient le risque de se battre en duel et d'outrepasser ainsi les prescriptions royales. L'honneur, dont Montesquieu nous apprend qu'il était le principe même de la monarchie, pouvait introduire dans la culture du service l'idée d'un dépassement, le rêve d'une ambition, la susceptibilité d'un amour propre et peut-être, en fin de compte, cette part d'irréductibilité qui faisait, pour beaucoup, l'essence de la noblesse. Ce qu'on appelle l'impôt du sang. [source 4e de couverture]
Sujet - Nom commun
- Militaires -- France -- 17e siècle
- Histoire militaire -- France -- 1610-1643
- Histoire militaire -- France -- 1643-1715
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